Prénom : Ambre
Nom : Campbell
Race : Humaine
Sexe : Femme
Âge : 19 ans
Rang : Esclave
Métier : Aucun
Préférences sexuelles : Hétérosexuelle

Taille : 170cm
Poids : 55kg
Couleur des yeux : Vert
Couleur des cheveux : Brun

Description :

Il n’y a pas grand chose à remarquer chez cette humaine. Rien chez elle ne sort vraiment de l’ordinaire. Oh pas qu’elle soit vilaine, loin s’en faut ! Après tout, on ne ramènerait pas de l’Autre Monde des laiderons. Néanmoins elle respire la banalité. De corpulence moyenne pour une taille tout aussi moyenne, elle est cependant plutôt bien faite. Un petit buste et de longues jambes assez bien dessinées, comme on les aime. Les hanches sont un peu larges par rapport à une taille étroite. Le meilleur point revient finalement à une poitrine plutôt généreuse. On pourrait lui reprocher un petit manque d’exercice et des abdominaux inexistants.

Le visage s’inscrit dans un léger ovale et sur la peau pâle tranche une jolie bouche pulpeuse. Le nez est justement proportionné, droit et pointu. Quant aux yeux ? Ceux-ci sont d’un vert un peu maladif, décevant si vous voulez mon avis. Ce n’est pas le vert émeraude des rousses, ni le vert lagon des blondes. Non, juste un iris délavé, presque gris, bordé par de long-cils encore partiellement recouverts de mascara. Du maquillage lui coule sur les joues et en rajoute pathétiquement à son air hagard.

De longs cheveux bruns, virant sur l’auburn, cascadent sur ses épaules et dans son cou. Les boucles soyeuses dégringolent jusque ses reins. La coupe manque de structure mais dans l’ensemble sa chevelure lui donne un certain charme. Oui, voila. Du charme.

Ambre Campbell n’est pas resplendissante, elle n’est pas non plus d’une beauté à couper le souffle. Elle possède simplement un petit quelque chose, un petit rien ; dans la fossette sur son menton, dans le grain de beauté sur sa clavicule qui la rend charmante.

Trois qualités : Raisonnée - Douce - Bien élevée
Trois défauts : Timide - grognon - Casanière

Description :

Depuis son arrivée sur Erèbe Ambre est plongée dans un mutisme inquiétant. Elle ouvre la bouche uniquement pour répondre aux questions qui lui sont posées et évite autant que faire se peut cette langue étrange qui petit à petit semble lui revenir en mémoire. Elle fait à la fois preuve d’une docilité sans pareil et d’une mauvaise volonté à toute épreuve.

Elle se veut forte, inébranlable. Comme si rien ne pouvait l’affecter, comme si tout ceci, toute cette maudite planète et ses damnés habitants ne lui inspiraient que du mépris et de l’indifférence. Il n’en est pourtant rien.

Ambre est une habituée des bibliothèques, véritable bourreau de travail elle aime se lancer à corps perdu dans l’étude de débat polémique. Elle adore démêler le vrai du faux et extraire de ses longues recherches des conclusions éclairées et pertinentes. Lorsque le jeu en vaut la chandelle elle sait se montrer très obstinée pour faire valoir ses idées. Or toute cette connaissance, toute cette culture furent balayées du jour au lendemain. Livrée à elle même et sans repère la jeune femme est en proie à une peur suffocante.

Son ultime barrière n’est qu’un masque, mince fétu de paille auquel elle s’accroche pourtant avec l’énergie du désespoir pour ne pas s’écrouler misérablement.

Cette façade cache une personne sensible et droite, attachée à des valeurs simples et humaines qui ne peuvent que se révolter devant l’injustice d’un monde où sa race n’est qu’objet.

Elle cache également une fragilité sincère et un cruel manque de confiance en soi. Jusqu’à présent Ambre ne s’était considérée que par ses facultés mentales, sa personne ne trouvant grâce à ses yeux que par son intelligence. Son physique n’était pour elle qu’un réceptacle, enveloppe de sa personnalité. Une enveloppe à son sens particulièrement disgracieuse et qu’elle se plaisait à cacher sous des vêtements amples et confortables.

Dans ce monde où l’humain n’est qu’un corps dont certains jugent bon de disposer Ambre se demande où est sa place.

Ambre est née en Angleterre, près de la Manche dans un petit village rustique. Ses parents s’étaient rencontrés sur les bancs de l’école et ensemble ils embrassèrent une carrière de professeur des écoles. Ils se montrèrent toujours tendres et lui donnèrent tout l’amour dont peut rêver une petite fille.

Pourtant, malgré tous leurs efforts et Dieu sait qu’ils furent nombreux, M. et Mme CAMPBELL ne purent la protéger indéfiniment. Comble de l’ironie la source de son malheur fut justement ... ses parents.

Brighton est une petite ville. Et le propre des petites bourgades est que tout le monde s'y connait. Oh bien sûr cela pourrait être synonyme de joie, de convivialité et autre barbecue entre voisins bien intentionnés. Pourtant il n’en fut rien. Brighton était une ville si petite qu’il n’existait qu’une école, et puisqu’il n’existait qu’une école Ambre n’eut d’autre choix que de faire sa rentrée scolaire là où ses parents travaillaient.

A l’époque c’était une enfant joyeuse, joviale et elle se faisait une joie d’entrer pour la première fois en classe. Mais les enfants sont parfois cruels et la timidité de la fillette lui fit défaut. Il avait suffit d’une broutille avec la mauvaise personne pour que tous ses petits camarades lui tournent le dos. Personne ne voulait être ami avec la chouchoute des profs si cela signifiait en plus de se mettre à dos la peste de service. Rapidement elle devint un vilain petit canard et endura railleries et solitude.

La situation ne s’arrangea pas avec les années puisque, Brighton ne changeant pas de taille, il n’y avait qu’un lycée et elle y retrouva ses bourreaux. Malgré tout et puisqu’elle n’avait rien d’autre à faire Ambre réussissait particulièrement bien sa scolarité. Son diplôme en poche elle quitta enfin l’enfer qui était devenu son quotidien pour intégrer une double licence histoire de l’art et philosophie, particulièrement exigeante et sélective.

Néanmoins le mal était fait et la jeune femme persista dans sa solitude. Il s’agissait néanmoins d’une solitude paisible, dénuée de méchanceté gratuite et de harcèlement. Elle lui préféra la popularité et la compagnie des autres étudiants, se contentant de quelques amitiés superficielles dans le cadre des travaux de groupe.

A vrai dire sa vie et son moral étaient au beau fixe le jour où tout a basculé ; elle venait de remettre sa participation au concours de dessin proposé par l’université et avait obtenu les félicitations du jury pour sa deuxième année.

Le dernier souvenir de son ancienne vie remonte à un agréable début de soirée, un vent tiède balayait alors son visage, chargé du doux parfum des vacances. Son carton sous le bras elle avait traversé la ville, prenant le temps de croquer un couple de moineaux sur une fontaine avant de rentrer. Elle se rappelle ensuite avoir inséré la clé dans la serrure de sa chambre car le cliquetis métallique semble imprimé au fer dans sa mémoire. Ensuite ? Plus rien.

A son réveil elle se trouvait là, à demie-congelée, tremblante. Un individu lui avait aboyé des mots dans une langue inconnue, il avait juré, tourné, viré pour finalement jeter une couverture rêche sur ses épaules. Petit à petit les gargouillis insensés formèrent des syllabes et ces syllabes devinrent des mots. Peu après elle en comprit le sens, un peu comme on revient dans une conversation dont on a perdu le fil. Et pour tout dire elle aurait préféré restée sourde à ces explications.